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News Italians are asked to vote on water right - Italians voted 'No' to Water Privatization

Italians voted during this month to overturn laws established by Premier Silvio Berlusconi’s government. Voters blocked efforts by the Italian government to privatize water, reestablish the nuclear energy program and grant Berlusconi immunity from prosecution. The Italian government had initially pushed for private sector assistance to repair an aging water system, and they passed a law that would privatize water by the end of the year. But, Italians already had a poor taste of what water privatization would be like after some communities had to deal with mismanaged water resources at the hands of a few multinational corporations. Boosted by support from the Roman Catholic clergy and others who demand that water be treated as a human right, the people of Italy have called for their water to be managed by a public entity. 57 percent of eligible voters turned out to the polls and voted by an astounding 96 percent. This is certainly a victory for water advocates around the globe. Water privatization typically leads to higher consumer costs and services that are managed with an emphasis on profit over quality and safety.

Next 12-13 June in Italy will be held a referendum on water privatisation. Voting 'yes' at the first question Italians could ask the abrogation of  the law which states that  the entire management of water, including in reliance on public companies, is given on private entities or joint ventures through race. By voting 'YES 'prevents the removal of all public companies (including Centres of excellence 
which until now have managed effectively and efficiency of the Integrated Water Service). 

CurrentLegislation  (effective from the end of 2011) requires aims to diminish the share of public capital to 30% by December 2015. 

By voting yes at the second question Italians will ask to  delete the provision that allows the operator to obtain water service fee for guaranteed profits on water consumption.

Why the election results are valid quorum (twenty-five million voters) needs to be achieved.

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News type Inbrief
File link http://www.alternet.org/newsandviews/article/620852/italy_overwhelmingly_says_'no'_to_water_privatization/
Source of information Alternet
Keyword(s) right, water right, water utility management
Subject(s) DRINKING WATER , HYDRAULICS - HYDROLOGY , RIGHT
Relation http://www.emwis.org/topics/WaterRight
Geographical coverage Italy,
News date 09/06/2011
Working language(s) ENGLISH
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L’Italie dit non au nucléaire et à la privatisation de l’eau

Pour la première fois depuis seize ans, le referendum d’initiative populaire organisé les 12 et 13 juin 2011 a mobilisé les électeurs italiens. Près de 27 millions (54,8%) d’entre eux sont allés voter permettant d’atteindre le quorum nécessaire fixé à 50% des voix plus une. A 95%, ils ont dit oui aux quatre questions posées visant à abroger des textes législatifs en vigueur.

La loi faite sur mesure pour Silvio Berlusconi permettant aux ministres et au président du conseil de ne pas se présenter au tribunal dans le cadre de procès concernant des affaires non directement liées à leurs fonctions, sera donc abrogée et le Cavaliere devra répondre présent dans les quatre procès en cours qui le concerne. Les Italiens se sont aussi prononcés massivement contre la relance du nucléaire en Italie et contre l’accélération des privatisations dans le secteur de l’eau.

Le refus du nucléaire

Le retour au nucléaire, à partir de 2014, était l’un des piliers de la politique énergétique de Silvio Berlusconi malgré le moratoire accepté après l’accident de Fukushima au Japon. Les Italiens ont dit non. Le gouvernement italien va donc devoir présenter un nouveau plan énergétique national qui devrait faire la part belle aux énergies renouvelables. Les entreprises du secteur (Kerself, Ergy Capital, KR Energy etc.), dès l’annonce des résultats, ont enregistré des cours en hausse à la bourse de Milan.

Pour la France, c’est une mauvaise nouvelle. Les quatre réacteurs, qui devaient être réalisés par la société créée en partenariat entre Enel et EDF, ne se feront pas.

Coup de frein à la privatisation de l’eau

Le service public de l’eau doit être préservé ont encore dit les Italiens sans ambiguïté, confirmant le mouvement que l’on observe dans toute l’Europe en faveur d’un retour à l’exploitation en régie. La loi favorisant l’entrée de nouveaux acteurs privés sur ce marché sera donc abrogée. Aujourd’hui 60% du secteur reste sous gestion publique et 33% est aux mains de sociétés d’économie mixte.

Pour certains experts, le choix du tout public, au moment où l’Italie est confrontée à des difficultés budgétaires, risque d’entraver les investissements nécessaires, estimés à 64 mrds € pour les trente prochaines années, afin de rattraper le retard d’équipement du pays en stations d’épuration. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les ténors du secteur comme Veolia qui voyait dans l’Italie un marché potentiel à conquérir.

Les enjeux politiques du referendum

Au-delà des questions posées aux électeurs Italiens, la mobilisation en masse des citoyens sonne comme un nouveau désaveu à l’égard d’un président du conseil qui avait décidé de ne pas aller voter. Le divorce entre Silvio Berlusconi et le pays est confirmé après la déroute aux élections municipales. Le "oui" massif aux quatre questions posées par referendum met en évidence qu’une partie de l’électorat de droite s’est désolidarisée de son chef. On a ainsi vu le président de la Vénétie, élu de la Ligue du Nord, aller voter et s’engager en faveur du oui.

Si la victoire au referendum est celle de la démocratie, elle n’est pas celle des partis de gauche qui, au-delà d’un front du refus, ne sont pas encore capables de proposer au pays un programme cohérent. Le 22 juin 2011, à la demande du président de la république, le gouvernement dont la composition a été récemment modifiée, se présentera au parlement. Il ne devrait pas y avoir de motion de censure déposée par l’opposition mais cela sera l’occasion de vérifier la cohésion de la coalition de droite au pouvoir. La fidélité d’Umberto Bossi à Silvio Berlusconi est de plus en plus décriée par les militants de base de la Ligue du Nord.

Dans les coulisses, la nécessité d’élections anticipées fait son chemin. L’Italie ne peut rester en souffrance deux années encore jusqu’à la fin de la législature en cours. Le temps pour les partis de négocier de nouvelles alliances, les élections pourraient être programmées pour 2012. Mais l’Italie des places et des réseaux, qui manifeste son ras le bol, ne se fait pas d’illusions.


Posted by jauad at 30 Jun 2011 10:30:35